Episode 33: La France dans les années 80 !

Dans cet épisode, je pars à la découverte des années 80 avec ma mère comme guide ! Mode audacieuse, musique culte, objets emblématiques et ambiance unique… C’est un véritable saut dans le temps pour revivre cette époque incroyable en France. Préparez-vous à une dose de bonne humeur et de nostalgie ! 🕺🏻🪩

Bonjour à tous et bienvenue dans un nouvel épisode de Je parle français, ton podcast 100% en français pour les apprenants de niveau intermédiaire. Ici, on explore une multitude de sujets captivants, allant de la productivité, voyage, situation réelle, à la communication et bien plus encore. Je suis Léa, ton animatrice, et je suis ravie de t'accompagner dans ce voyage linguistique. Comme toujours, je parlerai à un rythme légèrement plus lent pour que tout le monde puisse suivre facilement. Et n'oublie pas que toutes les transcriptions des épisodes sont disponibles sur mon site web www. Alors, installe-toi confortablement avec ta boisson préférée et profite de cet épisode plein de découvertes. C'est parti! Alors aujourd'hui, je suis avec ma maman, ma mère, qui est venue nous rendre visite à Berlin pour Noël et j'ai décidé de l'interroger sur un sujet un peu spécial qui est Comment était la France dans les années 80? Bonjour à tous et à toutes! Alors première question, comment c'était les années 80 pour toi? 80 il y avait un vent de liberté incroyable au niveau de la musique, au niveau de la mode, la vie était incroyable parce qu'il y avait beaucoup de travail partout, on trouvait du travail n'importe où donc nous avions une qualité de vie formidable, on sortait beaucoup et au niveau moderne et inventive et créatif, que ce soit au niveau de la musique, au niveau de l'art, il y avait énormément de, comment dire, de choses incroyables qui arrivaient sur le marché européen, voire au niveau culturel, même au niveau international. Mais les années 80 ont été vraiment... un peu comme les années 60 d'après-guerre, où il y avait un vent de liberté qui soufflait. Voilà. Et pour les jeunes générations comme nous, c'était... Tout était possible. Ok. Est-ce que tu peux nous dire un peu plus précisément comment était le style? de comment était la mode des années 80 et quel était ton style personnel? Est-ce qu'il y avait des marques ou des tendances vraiment incontournables? Alors dans les années 80, il y avait énormément d'influence au niveau de la mode. On avait les Mots, qui étaient inspiration anglaise, avec les Creepers, les grosses chaussures avec des gros talons, un peu large comme ça. blanc, la coupe un peu à la rockabilly, ça c'était vraiment les mods avec one step beyond si vous vous rappelez de cette musique, c'était incroyable. Ensuite il y avait les funky dont moi je faisais partie. Les funky c'était la mode qui venait d'amérique, des états unis et on était proche du courant de de Michael Jackson avec le disco en fait c'était les premières périodes du disco funky disco c'était très similaire moi personnellement j'étais habillée avec les épaulettes les ceintures très larges les couleurs violettes les couleurs turquoises des vestes en fausse fourrure les talons hauts c'était avec des grosses boucles extrêmement voyant on était un peu comme madonna voilà madonna c'est les périodes des années 80 où on a commencé à porter les jeans troués avec les collantes dentelles en dessous les talons hauts on portait les filles ont porté beaucoup de talons hauts on avait les cheveux frisés on portait des grosses boucles d'oreilles on portait beaucoup de maquillage le fuchsia c'est vraiment époque mais aussi vous aviez la tendance des punks avec les sex pixels il y avait Nina Hagen qui était fantastique aussi que j'aimais beaucoup il y avait l'influence du reggae en fait il y a une multitude d'influence de musique que nous écoutons encore aujourd'hui Moi j'étais une fan de Prince par exemple, beaucoup plus de Michael Jackson que Michael Jackson. Prince c'était Prince, Queen, tout ce monde complètement dingue et créatif. Et aussi c'était le monde gay qui acceptait de montrer qui il était en fait. les drag queens, tout ça, c'est vraiment les années 80 où ils ont pu exprimer leur tendance sexuelle aussi. Bien entendu, on a eu après les dérives du sida évidemment, mais c'était cette liberté qui faisait que tout était possible même au niveau sexuel. Bien sûr, il y en avait qui abusaient, la drogue, c'était sex and drugs and... C'était vraiment ça, sex and drugs and freak quoi, c'était vraiment ça. et les boîtes de nuit, il y avait des influences du monde entier, on avait... Moi je me souviens écouter beaucoup Matt Bianco qui était vraiment des musiques qui venaient d'Amérique du Sud, enfin plutôt du Brésil, il y avait Chadet, il y avait... De l'autre côté il y avait... que j'adorais dans le reggae, évidemment Bob Marley mais d'autres encore c'est qu'à l'époque les réseaux internet bien sûr n'existaient pas et nous on allait en boîte pour redraguer en fait on dansait les slow et ça c'était fantastique c'était autre chose il y avait un côté un peu romanesque dans notre façon de vivre même si on était un peu ouvert et libre on avait quand même cette culture du romantisme les garçons invitaient les filles bon c'était un autre monde ton temps avec tes amis? Déjà années 80 j'étais étudiante, on rigolait beaucoup parce qu'on était tellement soucieux qu'on rigolait énormément et le temps avec mes amis moi j'ai eu quand même beaucoup d'amis gays déjà dans les années 80 parce que je suis arrivée à Perpignan, une ville du sud de la France où j'ai commencé à aller dans des boîtes gays. où il y avait des musicals, c'était très fun. Les gays s'amusaient, on rigolait, les filles avec les gays c'était fantastique parce qu'on était les reines des shows, on faisait des shows tout le temps. Et j'ai toujours aimé ce monde-là parce qu'il était déjanté, mais en même temps tellement prévenant par rapport à nous les filles que c'était incroyable. Et d'ailleurs, j'ai gardé mes amies gays évidemment de cette période-là. Mais il y avait beaucoup de choses, on sortait pour faire le show en fait, on s'ennuyait absolument pas, culturellement il y avait beaucoup d'expositions, on voyageait, on bougeait beaucoup. Au niveau de la culture, on était extrêmement intéressés par tout ce qui se passait. Au niveau culturel, la peinture, l'art en général, était très intéressant pour nous. Cette culture, nous l'avons gardée parce que c'était quelque chose qui nous faisait avancer. récente on avait encore les influences d'Andy Warhol qui venaient des années 70 mais qui étaient encore là il y avait Frida Kahlo il y avait tout ce monde de la peinture d'Ali Picasso dans les années 80 Yves Saint Laurent tout ça c'était riche riche riche culturellement parce que ce monde qui qu'on acceptait tout et on était ouverts et pas du tout cartésiens et intégristes dans notre façon de penser. Tout était possible. Est-ce que t'es partie aux Etats-Unis dans les années 80? Yes. Ok. Du coup en quoi c'était différent les Etats-Unis dans les années 80 de la France? C'est quoi les trucs qui étaient vraiment marquants pour toi? Quand je suis partie aux Etats-Unis encore une fois je découvrais un monde totalement différent parce qu'en plus je suis partie à Los Angeles ma mère travaillait pour le président de la Columbia à l'époque et je me souviens avoir vu le film Ghostbusters juste avant et de me retrouver dans la cuisine avec l'acteur principal ne me demandait pas le nom parce que je me rappelle pas, Murray, Trip Murray je sais plus dans la cuisine du patron de ma mère, donc j'étais extrêmement surprise. Et puis, c'était incroyable parce qu'il y avait une autre découverte, c'est-à-dire que... Les Etats-Unis, c'était déjà incroyable parce que j'allais en boîte de nuit où c'était dans les quartiers un peu downtown. Donc les boîtes de nuit, même avec les gens de la haute sphère du cinéma industriel, ils aimaient beaucoup aller dans downtown. D'ailleurs il y avait la boîte de nuit où Michael Jackson a fait son premier clip avec les Égyptiens, je me rappelle plus que c'était cette musique. Donc dans cette boîte de nuit. les rita mitsuko qui étaient français donc ils avaient cette culture extrêmement proche des français et la californie est restée extrêmement française là dessus et c'est là où j'ai vu que la californie était vraiment européenne ensuite je suis allée à san francisco où c'était vraiment C'est l'Europe. Et puis aussi, il y avait encore ce monde gay, très très marquant, qui n'existait pas encore en France. Pas à ce point-là où il y avait vraiment une culture un peu plus arde dans le monde des gays, qu'en France c'était un peu plus caché. Et je crois que d'ailleurs en France c'est toujours un peu plus caché que même à Berlin où je suis actuellement où je vois que quand même il montre des choses peut-être un peu plus hardcore que même en France. Je pense que c'est un peu plus... même si il y a le quartier du Marais en France qui est quand même dans ce monde très gay, mais... on est un peu plus... Quoi c'est en France là-dessus je pense? Beaucoup plus réservé et même il faut vraiment être connecté et rester dans un lieu clos qu'aux Etats-Unis c'était totalement libre et puis aussi il y avait cette musique moi je me souviens avoir été invité au concert privé d'Elton John à Los Angeles par un gars que j'avais rencontré en visitant tout ce qui était maisons américaines j'ai un souvenir incroyable de l'Ayat Hotel où il y avait Alton John qui jouait du piano à côté de moi quoi, c'était incroyable. En fait franchement c'est des années où vraiment on était... All was open to. Fantastique. Voilà. Maintenant quels sont les films et séries qui étaient cultes pour toi dans les années 80? Le film culte vraiment des années 80 et il y avait flash dance évidemment. En plus moi je faisais de la danse et le monde de la danse c'était incroyable mais c'était vraiment ces années 80 avec ces influences américaines de la danse et je me souviens il y avait... J'étais une fan de George Donne pour ceux qui connaissent un peu la danse qui était vraiment le plus beau garçon qui existait et pour moi il était danseur dans la troupe de ce danseur français, chorégraphe français où tu as été aux Etats-Unis, en Suisse. Ah, Béjar. Béjar, exactement. C'était le danseur fétiche de Béjar. Quand il a fait le Boléro de Ravel, c'était une merveille. Mais il y avait tout ce monde de flash dance. Il y avait aussi une série aux Etats-Unis qui s'appelait Avec l'Heroï. Euh... Je crois que ça s'appelait... Flashdance aussi, je sais plus. C'était une école de danse américaine où ils faisaient du théâtre, du cinéma, il y avait tout dedans. Je me souviens pas du nom de la série, ça va me revenir. Peut-être si tu la trouves, toi. Bon, moi c'était le domaine de la danse. Ensuite, j'avais évidemment Dirty Dancing, parce que moi j'étais amoureuse de... Patrick Swayze. Il était le plus bel homme de la Terre pour moi. Mais il n'y a pas des films français? En film français dans les années 80, je regardais pas trop les films français. Oui, il y avait Marche à l'ombre, il y avait les séries françaises, du théâtre du Splendide, les Bronzés font du ski... Ah voilà, merci! Tout ça, oui, on rigolait vraiment. Et puis il y avait aussi... On avait quand même dans les années 80... Alors en France, les personnes cultes, c'était Gainsbourg dont moi j'étais fan. parce que lui c'était un artiste incroyable, avec Jane Birking, sa femme. C'était très sexuel mais en même temps très romantique, avec beaucoup de recherches. Il y avait les grands auteurs aussi, c'était Paris, c'était quand même Saint-Germain, tous ces coins-là où il y avait quand même, au niveau culturel aussi, c'était fort. En plus, moi, j'habitais encore Paris dans ces années-là. Et je me souviens avoir vu la construction, par exemple, de Beaubourg. vraiment c'était dans le marais, ils montaient un truc avec des tuyaux et des tubes que tout le monde disait c'est dégueulasse et que tout le monde va visiter aujourd'hui mais les parisiens n'aimaient pas du tout Beaubourg, c'était une verrue dans ce centre ancien et c'est vrai que j'allais m'habiller dans le marais, c'était vraiment les quartiers que j'affectionnais, j'affectionnais aussi beaucoup vieux quartier parisien où il y avait une culture et puis ma mère elle peignait donc elle nous emmenait beaucoup beaucoup dans les musées dans les théâtres donc moi j'ai ce souvenir de connaître vraiment les bons musées les théâtres de faire beaucoup de choses quand on est à paris Et ensuite quand je suis arrivée à Perpignan, il y avait aussi ce monde beaucoup plus proche de l'art catalan, évidemment, comme Dali, comme Gaudí. C'était autre chose, culturellement, c'était très coloré et véritablement, ce sont des inspirations que j'aime vraiment. Je ne suis pas venue à Perpignan pour rien parce que c'est vraiment ce qui me... me caractérise dans ma façon de m'habiller ou bien aussi de décoration de mes maisons. J'aime beaucoup tout ce qui est multipote comme ça très coloré et ça vient aussi des années 80. Ce n'était pas du tout des années où c'était gris et lugubre. C'était des années où tout le monde était heureux parce que tout fonctionnait. Il y avait du travail, il y avait de l'argent, on sortait, on s'amusait, on rigolait. tous les jeunes, enfin tous les jeunes, oui moi je me sens toujours jeune d'ailleurs. Quand on a fait les années 80, je pense qu'on peut pas dire qu'on est des vieux parce qu'on a vécu des années un peu fous quand même, on était un peu folles dingues. Et évidemment il y avait des dérives également parce qu'il y avait aussi la drogue et tout ça. Bon moi ça, ça m'intéressait pas parce qu'il n'y avait pas besoin de ça, il y avait tout déjà pour... pour s'amuser sans aller là-dedans. Mais il y a eu aussi beaucoup de dérives parce que ça a été aussi un moment où il y a eu une liberté dans la sexualité et dans la drogue, ce qui a fait que j'ai beaucoup perdu d'amis avec le SIDA à cause de ça en fait. Donc il fallait être assez sérieux quand même un petit peu pour éviter d'aller dans ces débordements. Moi j'avais un travail, j'avais tout ça derrière donc c'était différent. En plus je travaillais dans le milieu de la mode donc c'était différent. Voilà. Mais il y avait des... En termes de musique c'était top, top, top. Et puis on avait notre colluche nationale quand même, qui était extrêmement ouvert et aussi qui... Le premier artiste humoriste à dire ce qu'il pensait dans un monde qui s'ouvrait à la critique, ce qui était interdit avant. Il ne pouvait pas dire ce qu'on pensait. Et lui, je pense que ça ne lui a pas servi parce qu'à un moment donné, il a voulu être président pour s'amuser, je pense. Et bizarrement... Il a perdu la vie dans un accident de moto. Bon, c'était un peu comme ça. Mais lui, il osait dire tout haut ce que les Français pensaient, tout bas. En fait, voilà, c'était les mondes se mélanger. Il n'y avait plus des casses ou des... Tout le monde se mélangait en fait, tout le monde jouait avec tout le monde, tout le monde s'amusait avec tout le monde et c'était vraiment super. Comment tu percevais le rôle des femmes dans la société à cette époque? Est-ce que tu sens que c'est très différent aujourd'hui? Je pense que les années 80 ont ouvert une liberté aux femmes bien plus que les années 60 qui déjà commençaient avec l'ouverture des... enfin la femme, la livrégé, etc. les années 80 déjà ça ça existait et les femmes commençaient à prendre un rôle important parce que c'est vraiment les périodes où les femmes ont commencé vraiment toutes à travailler par rapport à avant il y avait quand même le patriarcat était quand même encore très présent moi j'ai connu ma mère avant qu'elle travaille j'avais 16 ans donc avant c'était mon père qui ramenait l'argent à la maison nous on n'a jamais connu ça on a toujours travaillé donc se sont véritablement assumées et toutes, toutes générations confondues. Les années 60 et 70 ça a été les précurseurs, elles ont été précurseurs de cette ouverture aux femmes au travail, 80 toutes les femmes travaillaient. Qu'est ce qui était typique des week-ends en famille et des sorties à l'époque? Genre les moments plus familiaux. C'est une bonne question. Je n'ai pas eu ça, les deux weekend familiaux. Véritablement, mes parents ont divorcé. En plus, c'est les périodes où les divorces étaient à foison. Beaucoup de divorces dans ces années-là où les femmes, justement, prenaient leur vie en main parce que justement, elles pouvaient travailler et ramener leur propre argent à la maison. Donc, l'émancipation de la femme vraiment dans ces années est très importante. Donc moi mes parents ont divorcé à cette époque. Et de Paris, je suis arrivée dans les Pyrénées orientales, dans le sud de la France. Et ma mère travaillait. Et en plus, elle est partie aux États-Unis. Et donc, nous, on s'est un peu assumé. Il n'y avait pas tellement cette communion à part avec mes frères, parce qu'on était ensemble, et encore mon petit frère, parce que mon frère aîné était déjà parti aux États-Unis. Donc... Non, c'était des années de liberté où on s'est assumé. J'ai pas eu ce contact vraiment famille. D'ailleurs je suis assez peu famille un peu à cause de ça, à part avec vous évidemment, mais on a ce côté où on s'est détaché. Je comprends que vous soyez très libre comme ça parce que on vous a inculqué de vous débrouiller en fait rapidement seul peut-être. Est-ce qu'il y a des marques de produits alimentaires qui symbolisent les années 80 pour toi qui n'existent plus? Oui, oui, dans les années 80, il y avait... Alors, c'était tellement chimique, quand j'y repense. C'était vraiment le début de toutes ces marques très chimiques. Il y avait le Tang, je me rappelle. C'était une boisson... sèche, comme on dit, déshydratée, d'orange, de jus d'orange, qu'on mettait dans de l'eau. Tout le monde buvait du Tang. Ça n'existe plus. Moi je me souviens des années 80 avec une barre chocolatée qui n'existe plus depuis très longtemps qui s'appelait les trois mousquetaires. C'était comme des tresses de chocolat avec l'intérieur du caramel, c'était très long et c'était excellent. Après on avait les Trix qui sont devenus les... Trix? Trix, non non Trix c'était maintenant devenu M&M. Mais ça s'appelait Trix, le paquet jaune. qu'est-ce qu'il y avait? Les premiers plats préparés peut-être? Il y avait la Danette, mais qui n'existait pas en petites portions, c'était des grosses boîtes de Danette, chocolat, dans les années 80. Les gâteaux, en plus moi j'habitais à côté d'une usine de gâteaux qui s'appelait l'Alzacienne, qui faisait les meilleurs gâteaux qu'on connaît, il y avait toujours une odeur de gâteaux dans la ville où j'habitais, et donc ils faisaient les petits beurres, les palmiers. les trucs comme ça. Qu'est-ce qu'il y avait comme marque les pâtes Panzani, ça existe encore, mais peut-être moins maintenant. On voit Barilla mais Panzani un peu moins. Il y avait le chocolat Benko qui était en granule, tout était déshydraté en fait dans ces années-là. Je pense qu'on devait penser partir sur la Lune, on nous habituait à manger des choses déshydratées déjà, ça commençait. Ok et du coup, c'était quoi les moyens de communication populaires avant l'arrivée massive des téléphones, réseaux sociaux? Bon déjà, évidemment on n'avait pas de téléphone portable, ça n'existait pas. Donc les moyens c'est qu'on sortait, on allait voir nos copains. On avait le téléphone à la maison mais certainement pas sans fil, donc on était obligé de rester devant tout le monde pour parler. C'était assez court et on sortait beaucoup, on faisait beaucoup de sport. Tous les enfants faisaient du sport, c'était comme ça qu'on se retrouvait en fait. On ne restait pas à la maison, on étudiait un peu à la maison, mais nous les week-ends, tout ça c'était les parcs, les forêts, on faisait beaucoup de pique-nique avec les parents, je me souviens. en famille oui si on parle de famille effectivement on partait avec les cousins les cousines on faisait les grands grands pique nique à la forêt de fontaine blot tout ça paris et forêt de saint germain je me souviens on préparait beaucoup de choses comme ça on se recevait beaucoup Ça c'est sûr. Par contre, on n'allait pas dormir chez les copines comme ça à l'époque. Moi je sais que mon père il me laissait pas sortir aller dormir chez les copines. Mais ensuite on faisait beaucoup de sport à l'époque. Je faisais du handball, je faisais de la danse évidemment. Et puis on se retrouvait comme ça dans des clubs. Oui vous aviez les booms aussi. Et aussi les booms, évidemment. Le mercredi il y avait les booms. Donc les booms ça démarrait l'après-midi à 2h, à 8h tout le monde était rentré on n'avait pas le droit de sortir plus tard. Les booms c'était... Alors mon père il me faisait rire parce que... Avant ils appelaient ça les sauteries. C'est bizarre quand même. C'est étrange de dire les sauteries. Ils disaient tu veux que je t'offre pour ton anniversaire une sauterie ou bien aller au restaurant. Je fais mais c'est quoi une sauterie? Une boum tu veux dire? Donc les boum évidemment si vous avez vu la boum avec Sophie Marceau, c'était ça, c'est à dire que les garages on fermait tout, on mettait des boules à facettes, on mettait du coca. Evidemment il n'y avait pas d'alcool, il y avait de la super musique. il y avait les disques encore, les vinyles, les microsillons et on avait les tournes disques et on dansait évidemment tout ce qui se faisait plus les slow c'était pour trouver un petit ami voilà c'était très très sérieux et c'était sympa mais c'était de deux heures à six heures et demi maximum mais c'était dans le noir Ok, quand tu compares les années 80 avec aujourd'hui? Qu'est-ce qui te manque le plus de cette époque? Ah ben ce que je pense c'est que les réseaux sociaux tuent énormément le contact avec les gens. Par exemple si tu vas en soirée et que moi je parle plus pour les jeunes que pour moi parce que moi je sais me créer du réseau dans ma façon d'être. Je pense que nous on se retrouve à mon âge, tous des mêmes années on se retrouve facilement façon de vivre de cette époque où on se retrouve on va dans les bars on va manger au restaurant se retrouve facilement il y a toujours un apéritif à faire etc mais pour les jeunes générations Je pense que c'est un peu plus compliqué parce qu'ils sont trop habitués aux réseaux sociaux. Le fait de trouver des gens par internet, je trouve ça complètement dingue. J'arrive pas à le concevoir. Parce que quoi de mieux que de rencontrer des gens et de les avoir de visu? Parce que c'est complexe, on ne sait jamais sur qui on tombe. Moi c'est ça qui me gêne le plus. Pour les jeunes générations, après je pense que le mieux c'est quand même de voyager, d'aller à la rencontre des gens. Je pense que le monde virtuel est en train de tuer la communication justement. Là où on pense en avoir beaucoup, je pense qu'il n'y en a plus du tout. Y a-t-il quelque chose des années 80 que tu ne regrettes pas du tout? Rien. J'aime tout des années 80, mais tout. Il n'y a rien qui me ment. Les années 80, c'est comme si tu demandes aux gens des années 60. Après-guerre, la folie ou la musique, déjà les musiques, elles sont vivantes et rythmiques et joyeuses. Ce n'est pas dark comme ce qu'on a aujourd'hui, où les paroles sont d'une tristesse. Si t'entends aujourd'hui les paroles, ils sont... Bon, le rap, mais c'est... C'est terrible quoi, y a rien de bien qui se passe dans le monde, tu vois? Nous c'était... Purple Rainbow, c'était la plus dure à la limite, tu vois? Sinon c'était... Wouh! Tu vois? C'était Michael Jackson! Tout était fun, quoi! C'était le funky, c'était fun... Euh... Tout était joyeux! Y avait pas de... On s'amusait! Donc je ne regrette rien de ces années. C'est des années où... s'amusait, on rigolait, on sortait, on faisait les fous, il n'y avait pas d'interdits. C'était dingue en fait. Tout le monde se rappelle des années 80, de ma génération. C'est obligé. Et d'ailleurs, les gens des années 80 ne sont pas ceux des années 70, ni ceux des années 60, ni ceux des années 50. Les années 80, ça a été encore déjà au niveau musical. Tout ce que les jeunes générations que vous écoutez aujourd'hui viennent, les influences des années 80. Ça a été d'une modernité impressionnante. Les électros, tout ça, tout vient des années 80. Le rap déjà existait aux Etats-Unis, moi le smurf, au niveau même de la danse, dans les rues, quand tu vois flash dance, tout ce qui se fait aujourd'hui existait déjà. Il n'y a aucune invention aujourd'hui. Il n'y a pas un style inventé aujourd'hui. Tout vient des années 80. Ok, dernière question. Si tu pouvais revivre une journée ou un moment des années 80, Je pense que je pourrais choisir ma première arrivée seule aux États-Unis parce que ça a été mon premier vrai moment de liberté et quand je suis arrivée là-bas... Waouh, c'était dingue, dingue en fait, parce que tu vois des choses... En plus tu marches sur les pas des gens que tu aimes vraiment, qui t'inspirent, etc. Et j'ai le souvenir de San Diego... où c'était déjà parce que j'ai été invitée sur la Coupe America, et ça c'est un moment qui m'a marqué, avec des gens incroyables de tous horizons, de tout pays, et puis d'aller voir Dire Straits en concert. de voir des artistes dans la rue à Los Angeles. C'était incroyable. Mais en même temps, tu disais, mais en fait, ils sont comme nous. C'est là où tu relativises en disant, bon, les gens, ils sont exactement comme toi et moi. Ils vivent leur vie. Personne ne les embête ou ne les ennuie. Ils sont chez eux. C'est OK. Voilà. Je pense que je revivrai cette partie où je suis partie à l'aventure la première fois aux États-Unis et au Mexique. Merci beaucoup maman. De rien ma fille, ça m'a fait plaisir et puis j'espère que ça vous aura donné envie de revenir dans les années 80. Et voilà, c'est tout pour cet épisode de Je parle français. J'espère que tu as passé un bon moment et appris plein de choses intéressantes sur les années 80 en France. N'oublie pas de consulter les transcriptions sur je parle français.com et de revenir pour le prochain épisode. Et si tu cherches à aller plus loin, n'hésite pas à explorer les cours de français que je propose en ligne et complémenter ton apprentissage. Toutes les informations sont sur mon site web. À très bientôt et merci de t'en écoute. Ciao ciao!

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