Episode 26: Mon voyage en Guinée Conakry 🇬🇳

Dans ce nouvel épisode, je vous emmène en Guinée Conakry, pour revivre avec moi mon premier voyage en Afrique, à l’âge de 21 ans – une aventure qui restera à jamais le plus beau voyage de ma vie. Je vous raconte les préparatifs, mon arrivée, et mon immersion dans la vie locale. Pendant mon séjour, j'ai eu la chance de collaborer avec une ONG pour soutenir les habitants, et de m’initier à la danse traditionnelle africaine, au rythme des percussions et des sourires. Une expérience inoubliable, riche en découvertes et en rencontres que je partage avec vous aujourd'hui.

Salut à tous et bienvenue dans un nouvel épisode de Je parle français, ton podcast 100% en français pour les apprenants de niveau intermédiaire. Ici, on explore une multitude de sujets captivants, allant de la productivité à la philosophie, communication, politique et bien plus encore. Je suis Léa, ton animatrice, et je suis ravie de t'accompagner dans ce voyage linguistique. Parfois, des invités surprises se joindront à nous pour enrichir nos discussions. Comme toujours, je parlerai à un rythme légèrement plus lent pour que tout le monde comprenne. Et n'oublie pas, toutes les transcriptions des épisodes sont disponibles sur mon site web jeparlefrancais.com . Alors installe-toi confortablement avec ta boisson préférée et profite de cet épisode plein de découvertes. C'est parti!

Alors dans cet épisode, je voulais vous parler à la base, donc c'est-à-dire ce que j'avais prévu, de continuer de parler des colonies françaises et donc aujourd'hui de vous parler du protectorat en Tunisie et au Maroc. Mais la chose est un peu plus longue que j'avais prévu. Il n'y a pas beaucoup d'archives ou beaucoup de documentaires sur le protectorat au Maroc et en Tunisie, comparé à la colonisation de l'Algérie où il y a énormément, énormément de ressources. Et donc j'ai besoin d'un peu plus de temps pour finir cet épisode qui est en fait un peu plus complexe que ce que j'avais prévu. Donc pour vous parler de quelque chose aujourd'hui, pour que vous ayez du contenu, j'ai décidé de vous parler de mon voyage que j'ai fait il y a quelques années en Guinée-Conakry, qui était d'ailleurs une autre colonie française, et où je suis allée il y a maintenant sept ans, je crois. Donc il y a environ sept ans, j'habitais à Barcelone, donc en Catalogne, et je faisais un workshop de danse avec un professeur très connu dans le monde de la danse contemporaine. Donc il y avait beaucoup de personnes différentes, il y avait beaucoup de monde. J'avais à ce moment-là 21 ans et j'ai rencontré dans ce workshop un garçon d'Argentine, donc un Argentin, qui était en train d'organiser un voyage en Guinée-Conakry. Donc il était en fait le directeur d'une organisation non gouvernementale, ONG, qui s'appelait “Saberes de mi Tierra”, donc les “Saveurs de ma Terre” en français, et donc il organisait ça surtout pour les danseurs, pour pouvoir partir en Guiné-Conakry, un pays où il va très très souvent, pour leur faire découvrir principalement la danse traditionnelle africaine de Guinée. Et donc à ce moment-là, je n'avais aucun plan dans ma vie et je me suis dit pourquoi pas. Donc je me suis inscrite et je pense que j'avais peut-être 5 ou 6 mois pour préparer mon voyage parce qu'il y a quand même beaucoup de choses à préparer, il faut faire les vaccins, il faut demander un visa qui est assez compliqué pour Guinée-Conakry. En fait, ce n'est pas compliqué pour un européen d'aller en Guinée-Conakry, mais ça prend beaucoup de temps pour obtenir le visa. Il faut avoir une lettre de recommandation d'un habitant pour dire où tu restes ou alors une réservation d'un hôtel. Et puis l'administration est très très très longue. Ensuite il fallait l'argent pour payer les billets d'avion etc. Donc j'avais besoin d'assez de temps pour organiser le voyage. Mais en tout cas c'était mon premier voyage en Afrique… si je me souviens bien, je crois que oui. C'était mon premier voyage en Afrique. Donc dans l'épisode qui sera dédié à la Guinée Conakry, je parlerai un peu plus de son histoire et de sa colonisation française. Aujourd'hui j'ai décidé de vous parler simplement de mon expérience dans ce pays. Donc la Guinée-Conakry, c'est un pays qui est situé dans l'Afrique de l'ouest et qui est frontalier avec beaucoup d'autres pays dont Sierra Leone, Côte d'Ivoire, mais aussi Guinée-Bissao et Mali. Et c'est un pays qui donne sur l'océan Atlantique. Donc pour commencer, je vais vous expliquer un peu la préparation au voyage. Donc j'ai dû évidemment faire les vaccins, surtout contre la fièvre jaune, mais aussi hépatite A, hépatite B et d'autres… je ne me souviens plus exactement, mais donc j'ai fait tous ces vaccins en Espagne. Ensuite, il fallait acheter pas mal de choses contre les moustiques, donc moustiquaires, c'est cette toile qu'on met au dessus du lit pour éviter que les moustiques rentrent dans la chambre ou dans ton lit. Puis aussi nous avions besoin de beaucoup de sprays anti-moustiques, mais également de certains médicaments. Aussi nous avions besoin de prendre pas mal de gel désinfectant. Bref, il me fallait pas mal de choses, donc j'ai fait beaucoup de shopping. Et donc je ne suis pas partie de l'Espagne, mais je suis partie de la France. Donc je suis rentrée dans ma ville natale. Et là, je me souviens très bien que... Bon, mes parents n'étaient pas super, super ok pour que je parte en Guinée-Conakry. Parce que premièrement, c'est un pays qu'ils ne connaissent pas. Mais aussi, dans la mentalité des gens, qui dit “Afrique”, dit “Danger”. Et tous les amis de mes parents me disaient que là-bas j'allais me faire enlever, que j'allais être malade, que bref, c'était pas du tout un pays pour une jeune fille. Mais j'avais décidé d'y aller donc j'ai mis de côté tous ces commentaires et je suis partie. Je sais plus si je suis partie de Paris ou de Toulouse. En fait peut-être j'ai fait Toulouse. Donc je suis partie de Toulouse jusqu'à Casablanca où j'ai fait une escale. Donc une escale c'est quand tu fais un stop dans un autre pays avec un avion. Et de Casablanca j'ai pris un autre avion pour Conakry qui est la capitale de Guinée-Conakry. Et donc j'ai fait un vol de nuit et je suis arrivée c'était peut-être... en fait je sais plus exactement quelles étaient mes heures de vol, mais je me souviens qu'il faisait nuit. Donc je pense que je suis arrivée dans la nuit. Ça devait être peut-être une heure du matin, deux heures du matin, quelque chose comme ça. Et donc c'était assez intéressant à l'aéroport premièrement parce que j'ai voyagé seule et quand je suis arrivée en Guinée-Conakry, cet homme argentin devait venir me chercher à l'aéroport. Et en fait quand je suis arrivée à l'aéroport, je me souviens qu'il y a quelqu'un des autorités qui m'a demandé de le suivre et je devais laisser mon passeport à l'aéroport. Donc ça c'est quelque chose d'assez bizarre. Mais en fait j'étais assise avec cet officier qui était de police ou je sais plus. Et il était très sympathique d'ailleurs, il m'offrait de l'eau etc. Et en fait je devais laisser mon passeport pour qu'il puisse me tamponner le visa. Mais je devais laisser mon passeport à l'aéroport. Donc j'avais un peu peur, donc j'étais en train de texter, c'est à dire d'envoyer des messages sur mon téléphone à mon ami argentin pour lui demander est-ce que c'est ok? Na..na…na… parce que il faut savoir que quand tu es dans un pays non européen, surtout principalement en Afrique, ton passeport c'est ta carte de survie. C'est à dire que si tu n'as pas de passeport, c'est un peu compliqué. Donc j'avais un peu peur de quitter l'aéroport sans mon passeport. Mais on m'a dit ok, non non non, il faut laisser le passeport. Mon ami m'a dit t'inquiète, t'inquiète, c'est tout à fait normal, c'est la procédure. Donc j'ai dit ok, je vais prier et je vais dire que tout va bien. Donc je suis sortie et quand je suis sortie, je me souviens qu'une personne, un jeune garçon, a pris ma valise. Donc un garçon que je ne connais pas, qui m'a dit: '“ C'est toi Léa?” J'ai dit oui et il a pris ma valise et il est parti. Et donc il m'a dit vas-y, suis-moi, suis-moi. Donc en Guinée-Conakry évidemment on parle français. Donc je l'ai suivi et là j'ai retrouvé mon ami argentin et j'étais vraiment... J'avais la banane, c'est-à-dire j'avais un grand sourire. J'étais trop heureuse d'être en Guinée. Parce que... Ouais, je sais pas, c'est l'aventure totale. Donc de là, on m'a amenée à l'appartement. C'était la nuit, donc je me suis tout de suite mise à dormir. Je me souviens qu'il y avait beaucoup beaucoup de personnes dans la salle en train de dormir. Donc nous avions des appartements partagés à plusieurs. Nous devions être environ 25 européens et sud-américains à faire ce voyage avec cette organisation. Nous avions deux appartements dans le centre-ville que nous partagions à environ entre 10 et 12 personnes. Et donc nous dormions dans des chambres de 4 ou 5. Nous dormions à même le sol, c'est-à-dire par terre, sur un matelas avec la moustiquaire au-dessus de nous. Alors maintenant je vais vous raconter un peu plus précisément le voyage parce que c'était un voyage extraordinaire. C'était un voyage qui m'a vraiment donné le goût de l'Afrique et qui m'a vraiment donné le goût du voyage je pense parce que c'était totalement différent, nouveau aussi pour moi à cet âge là. J'étais la plus jeune du groupe et donc j'avoue le premier jour je me suis mise à pleurer parce que je me suis rendu compte que je n'avais pas assez d'argent sur moi. Donc je suis restée en Guinée pendant un mois et je me suis dit que j'aurais assez d'argent. Parce que évidemment la valeur de l'argent là-bas est beaucoup plus basse que l'euro. Donc la monnaie en Guinée qu'on appelle le franc guinéen, je me souviens que 10 000 francs ça équivaut à 1 euro je crois. Donc peut-être qu'aujourd'hui les conversions sont différentes, mais en tout cas il y a sept ans je crois que c'était à peu près cette valeur. Donc j'ai eu un moment de panique le premier jour, j'étais émerveillée et en même temps j'ai eu un peu cette peur. Je me suis dit wow, je ne peux pas tenir un mois avec l'argent que j'ai. j'ai commencé un peu à avoir peur et puis les gens m'ont réconforté et ça allait mieux. Donc ça a été un voyage incroyable. Donc le projet était que c'était un projet humanitaire. Donc nous devions aider les gens de plusieurs manières. La première chose était que nous allions dans les écoles et dans les écoles, nous allions par groupe de trois ou quatre éduquer les enfants parler avec eux et les éduquer principalement sur le côté plus social et comment interagir les uns avec les autres. Et ça c'était une superbe superbe expérience, donc nous faisions des jeux avec les enfants, etc. Je ne me souviens pas très très bien, j'avoue, parce que ça fait un moment et je n'allais pas beaucoup beaucoup à l'école moi. Enfin je n'allais pas beaucoup à l'école aider les enfants parce que je restais plus souvent avec les médecins. Donc nous étions aussi avec deux médecins qui étaient espagnols et qui vivaient dans un autre pays d'Afrique. Je crois que c'était le Sénégal. Ils venaient en Guinée pour nous aider. Ils étaient des médecins de médecine chinoise. Et comme ils ne parlaient pas français et que j'étais la seule française en fait dans le groupe, la majorité était tous espagnols, c'est moi qui faisais la traductrice qui parlaient avec les locaux et qui leur expliquaient ce que les médecins étaient en train de dire. Donc je suis restée plus longtemps avec les médecins. Donc il y avait cet aspect aussi où l'organisation amenait des médecins, des docteurs. C'était pas nécessairement pour soigner les habitants, mais en tout cas pour les éduquer sur l'importance des soins médicaux. Parce qu'il faut savoir qu'en fait, en Guinée-Conakry, en tout cas à ce moment là, la majorité des gens n'étaient jamais allés chez le docteur. Donc ils ont beaucoup de problèmes de peau, de problèmes d'alimentation, de problèmes de dents. Ils ont beaucoup de douleurs et ils n'ont pas les remèdes, ils n'ont pas l'argent nécessaire pour avoir des soins. Donc c'est ce que proposait un peu l'organisation. Ensuite une autre chose que l'on faisait c'était réformer l'école de danse, donc l'école nationale . Et donc en faisant tous ces échanges entre l'école, les docteurs et réformer l'école, nous avions le droit de faire tous les cours de danse avec la Compagnie Nationale de Conakry chaque jour. Donc nous faisions l'entraînement avec les danseurs professionnels de danse traditionnelle africaine.

Donc comment se passait une journée à peu près normale en Guinée avec cette organisation? Nous nous réveillons assez tôt, peut-être 7h, et nous prenions un petit déjeuner à la maison. Chacun prenait son petit déj, c'était comme une grosse colocation. Je mangeais souvent un morceau de pain avec de l'avocat et un peu d'huile d'olive parce que les avocats en Guinée étaient trop trop bons. Un bon café et ensuite j'allais acheter chez le marchand, je me souviens il vendait du pain avec comme du Nutella, donc une pâte à tartiner au chocolat et ils appelaient ça Choco Pan et c'était vraiment pas cher et j'adorais manger ça. Donc j'achetais chez le marchand aussi ce morceau de pain avec du beurre de cacao. Et ensuite nous allions donc aux activités que nous devions faire pour l'organisation. Donc certains allaient à l'école, d'autres allaient aider les médecins et d'autres allaient réformer l'école. Et ensuite, nous mangions. Donc en général, nous mangions au restaurant qui était des petites maisons avec 3-4 chaises et 3-4 tables où ils vendaient des plats traditionnels très épicés, souvent avec beaucoup de viande et une chose qui ressemblait un peu au tapioca. Et ensuite, nous allions l'après-midi pendant trois heures faire les cours de danse avec la compagnie. Et ensuite le soir en général, nous sortions avec les danseurs de la compagnie. Donc les danseurs de la compagnie restaient souvent avec nous pour nous escorter. Et donc le soir, ce qu'on faisait en général, c'est que nous allions au dundumba. Je me souviens, ça s'appelle comme ça. C'est une... Comment dire? Une célébration qu'ils font presque tous les jours, c'est quand il y a un mariage ou quand il y a un anniversaire. Et c'est tout le village qui se regroupe à un endroit en cercle. Et chacun peut rentrer dans le cercle et danser. En général, le leader a un foulard dans sa main. Donc un foulard, c'est un morceau de tissu. Et s'il vient vers toi et te tend le foulard, tu dois rentrer dans le cercle et danser. Il y a la musique en live avec les percussions et c'est une grande, grande cérémonie. Et ça, ça arrivait presque tous les soirs à des endroits différents de la ville. Donc nous faisions ça presque tout le temps et c'était vraiment incroyable. Je me souviens d'une fois où ils m'ont donné le foulard et je venais d'arriver. Et c'était incroyable parce que je ne savais pas du tout danser la danse traditionnelle, mais j'essayais de suivre le rythme. tout le monde était en train de me donner de la bonne énergie et ensuite vers la fin de ton solo, on va dire, il y a un moment de changement musical où en fait d'autres personnes doivent rentrer dans le cercle et donc c'est le moment où il faut passer le foulard à une autre personne. Je me souviens que c'était un moment incroyable que je me souviendrai toute ma vie. J'avais une vidéo à un moment donné de ce moment, mais je crois que j'ai perdu pas mal de dossiers de ce voyage. Mais je me souviens que c'était un moment incroyable. Ensuite... Ok donc ça, c'était pour une journée à peu près normale. Donc il y avait la plage aussi. La plage... Alors c'est pas du tout une plage paradisiaque, c'est plus une poubelle. Donc il faut savoir que c'est un pays très pauvre et très très très pollué. Donc il faut vous imaginer... Une plage magnifique de sable blanc avec des palmiers, etc. Remplie, remplie, remplie de déchets. De plastique, de sacs, de canettes, de boîtes. De beaucoup de choses aussi qui viennent d'Europe et d'autres pays et qui sont malheureusement pas traités et qui arrivent sur les plages en fait. Donc c'est impossible de s'asseoir sur une plage. les seules plages où tu peux aller et potentiellement t'asseoir sur une plage, il faut payer. C'est un peu les plages de luxe, on va dire, de Conakry, ce sont les plages qui sont moins sales. À ce moment-là, je me souviens que je sortais avec un des garçons de la compagnie et il m'emmenait souvent sur une plage où on devait payer pour un date. C'était vraiment très mignon, très romantique et c'était un paysage vraiment magnifique. J'aimais beaucoup sortir le soir et voir les différentes zones de la ville. Nous allions aussi des fois faire des musées, nous faisions aussi des excursions où nous prenions un van et nous allions plus à l'intérieur du pays dans la forêt. Et une fois nous sommes allés voir une cascade et nous baigner dans un lac avec une énorme cascade. C'est un pays où il fait très chaud donc c'est un super bon climat. C'est un peu étouffant mais personnellement j'aime beaucoup ces climats très lourds. Après je me souviens une chose qui était un peu bizarre ou compliquée disons. C'est que bon il n'y a pas de personnes de couleur blanche donc nous étions escortés par des habitants qui nous connaissaient, principalement les danseurs de la compagnie. Donc à chaque fois que nous voulions aller quelque part, nous étions escortés parce que nous étions des cibles assez faciles disons, que nous avions besoin de protection. Et les blancs ont un nom là bas qui s'appelle les Fautés, je me souviens. Donc beaucoup d'enfants, quand ils nous voyaient passer dans la rue, ils avaient jamais vu de personnes de couleur blanche. Donc c'est comme si nous étions un peu des extraterrestres. et ils nous suivaient partout et ils disaient “fauté, fauté, c'était très... Au début assez drôle et puis ensuite un peu moins. Ah aussi, j'aimais beaucoup passer du temps avec les locaux parce que ils sont vraiment des gens incroyables. C'est-à-dire qu'ils n'ont presque rien, ils vivent vraiment dans la misère mais ils sont toujours heureux par exemple de t'inviter chez eux et de t'offrir à manger de passer du temps avec toi, de chanter, de danser avec toi. Il y a vraiment beaucoup de chaleur humaine, de relationnel et beaucoup d'amitié. Ils adorent t'offrir des choses, ils adorent t'offrir à manger. Je pense que après ce voyage, j'ai compris l'importance aussi de sourire et de se rendre compte que nous avons beaucoup de chance. Et j'ai ces ça a été en tout cas à mon âge et à cette époque-là, c'était vraiment une expérience incroyable qui m'a vraiment ouvert les yeux sur le monde et sur le fait que j'ai beaucoup de chance. Beaucoup de chance aussi d'être française et beaucoup de chance d'avoir la chance de voir ces pays et de pouvoir... Je pense que j'ai eu aussi beaucoup de chance d'être aussi bien intégrée seulement pendant un mois dans ce pays et c'était vraiment une expérience incroyable et j'espère un jour pouvoir y retourner. Ah aussi je me souviens d'une chose assez drôle, c'est la circulation de la route où c'est totalement, totalement le bordel. Donc il n'y a pas de panneaux de signalisation, il n'y a pas de feux rouges. Et en fait toutes les voitures sont des anciennes voitures qui viennent d'Europe qu'on n'utilise plus et qui sont envoyés en Afrique et ces sont ces véhicules qu'ils utilisent. Donc c'est des véhicules totalement détruits, qui ne marchent plus, qui vont vraiment “à deux à l'heure”. Donc ça c'est une expression française pour dire que ça va très très lentement. Et nous pouvions rentrer dans une voiture à neuf personnes, dix personnes. Donc c'est des taxis en fait et ils prennent le plus de personnes. Et ça c'est vraiment un truc qui m'a beaucoup amusé et choqué, c'est de voir la circulation. Et je me souviens, il y avait une route principale qui, à un certain moment de la journée, changeait de sens. C'est-à-dire que par exemple, du matin jusqu'à midi, les deux voies étaient en sens contraire. Et puis vers midi, une des voies changeait, je ne sais pas comment et les deux voies aller vers le nord par exemple. Et ça c'est quelque chose que je n'ai jamais vu ailleurs. C'est ça qui est super intéressant, je trouve, quand tu voyages, surtout dans des pays qui sont aussi différents, c'est de voir qu'il y a des choses dont tu n'as jamais pensé qui existent. Donc voilà, c'était un super voyage et je ne regrette pas du tout d'y être allée. Je te conseille d'y aller si tu as la chance, d'aller en Guinée-Conakry. C'est un très très très beau pays qui est aussi... assez difficile mais c'est magnifique. Donc voilà, ça c'était mon expérience en Guinée-Conakry. J'espère que cet épisode t'a plu et n'oublie pas de consulter les transcriptions sur jeparlefrançais.com. Si tu cherches aussi à aller plus loin, n'hésite pas à explorer les cours de français que je propose en ligne. Toutes les informations sont aussi sur mon site web jeparlefrançais.com. Merci beaucoup de ton écoute et à très bientôt! Ciao ciao!

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